Vous avez identifié le besoin de créer un changement, mais vous restez bloqué et vous n’arrivez pas à entrer en action ?

Pourtant, vous êtes convaincu que ce changement est important et que c’est pour le meilleur ?

Alors, qu’est-ce qui vous empêche de le mettre en place ?

Dans cet article, je vous offre des pistes concrètes pour vous aider à comprendre ce qui pourrait vous bloquer. 

Il y a toutes sortes de raisons pour lesquelles il est difficile de changer. Aujourd’hui, j’ai surtout envie d’attirer votre attention sur ces peurs qui peuvent être à l’origine de vos blocages : peur de perdre les aspects rassurants de votre situation actuelle ; peur de l’échec ; peur de l’inconnu ; peur du regard des autres ; peur de votre propre jugement.

Voyons ensemble pourquoi et comment ces peurs peuvent se mettre en travers de votre route; avec en prime quelques astuces pour les dépasser.   

La peur de perdre son équilibre actuel

Je rencontre souvent des expatriés ou humanitaires qui ne sont pas satisfaits de leur vie personnelle ou professionnelle ; mais qui ont peur qu’avec un changement, ils puissent mettre en péril les aspects rassurants et positifs de leur situation actuelle.

Par exemple, un conjoint expatrié qui envisage de reprendre un activité professionnelle, alors qu’il s’est longtemps occupé à plein temps de ses enfants… et qui a peur de perdre sa disponibilité pour ses enfants. Un expatrié en emploi qui pense à une reconversion professionnelle… et qui a peur de perdre sa sécurité financière ou son statut. Un humanitaire qui envisage l’idée de quitter ce secteur, mais qui a peur de ne pas savoir comment évoluer ailleurs.

Pourtant, changer n’implique pas forcément de tout remettre en question et faire un revirement à 360 degrés. Changer, c’est le plus souvent mettre en place de petites nouvelles habitudes qui vous permettent de mieux vous épanouir ; tout en gardant ce qui est important à vos yeux.

Si parfois un changement drastique est envisagé, il n’est pas nécessaire de le mettre en place en 24 heures. Il s’agit plutôt d’amorcer un processus de changement qui, selon les objectifs définis, prendra plusieurs mois. Cela ne va donc pas immédiatement et complètement chambouler votre vie ; mais plutôt se mettre en place petit à petit, tout en douceur.

Avec mes clients, ce qu’il se passe le plus souvent, c’est une combinaison des deux : tout de suite changer de petites habitudes pour augmenter leur bien-être ; tout en avançant, un pas après l’autre, vers un changement plus important.

Dans les deux cas, vous allez vous assurer que ces changements vous permettent de maintenir l’équilibre souhaité et surtout d’honorer vos principales valeurs.

 « Le secret du changement consiste à concentrer son énergie pour créer du nouveau,
et non pas pour se battre contre l’ancien.
 »
Dan Millman

La peur de l’inconnu

Votre cerveau aime rester dans sa zone de confort, dans ce qu’il connaît déjà. Il a pour premier réflexe de résister aux changements. Changer c’est essayer quelque chose de nouveau, entrer dans l’inconnu, sans réelle certitude d’y arriver ; ni même d’avoir fait le bon choix ; d’avoir pris la bonne direction. L’inconnu, c’est bien connu, ça fait peur !

Ce que vous craignez ici, c’est de ne pas savoir gérer ce qui vous attend, ce à quoi vous allez faire face. Et pourtant, je vous assure, vous allez gérer… tout comme vous avez toujours su gérer tout ce que la vie vous a réservé jusqu’à aujourd’hui !

Face à l’inconnu, il faut apprendre à lâchez prise et vous faire confiance : croire en vos capacités de rebondir, de trouver les meilleures solutions et de faire face à ce que l’avenir vous réserve. Comme le dit Susan Jeffers : « Tremblez, mais osez ! »

« Si vous n’essayez jamais, vous ne réussirez jamais ; mais si vous essayez,
​vous risquez de vous étonner vous-même.
 »
Albert Einstein

La peur de l’échec

Changer c’est prendre un risque : celui d’échouer. C’est une peur courante qui pourtant ne devrait pas vous freiner.

En effet, le processus de changement n’est jamais linéaire : vous avancez ; puis vous faites un détour ; parfois vous reculez ; souvent vous échouez ; puis vous recommencez différemment… pour finalement, un jour, réaliser le changement que vous souhaitez.

L’échec fait partie du processus de changement. La bonne nouvelle c’est qu’il est rempli d’apprentissages. C’est l’échec qui vous permet de corriger le tir, de réadapter votre stratégie, de planifier autrement, de recommencer plus intelligemment. Plutôt que de vous remettre en question, il s’agit alors d’en tirer des leçons. 

« Échouer, c’est la possibilité de pouvoir recommencer de façon plus intelligente. »
Henri Ford

La peur du regard des autres

Comme beaucoup de monde, peut-être que vous vous enfermez dans un rôle, vous vous répétez, sans vous en rendre en compte, des injonctions sur ce que vous devriez faire ou ne pas faire :  vos « il faut…, je dois…, je devrais… » qui sont généralement hérités de votre enfance, votre culture ou la société dans laquelle vous évoluez. Vous avez bien sûr des obligations auxquelles vous ne pouvez pas échapper ; il y a toutefois aussi toutes celles que vous vous imposez, simplement parce que vous pensez que c’est ce que l’on attend de vous. 
 
Pour un conjoint expatrié, il peut s’agir de croyances telles que : « Je dois travailler pour m’épanouir et correspondre à ce qu’on attend de moi. » « Je dois gagner de l’argent pour avoir de la valeur. » « En tant que parent à la maison, je dois penser à mes enfants d’abord. » « En tant qu’expatrié,  j’ai une vie privilégiée, je n’ai pas le droit de me plaindre. »
 
Pour un expatrié en emploi, il peut s’agir d’injonctions telles que « J’ai une bonne situation professionnelle qui m’apporte la sécurité financière et un statut, même si je ne suis pas pleinement épanoui, pourquoi vouloir tout chambouler ? » « Travailler à son compte est une folie, je ne pourrai jamais subvenir aux besoins de ma famille ! » « J’ai des diplômes et une expérience, pourquoi vouloir faire autre chose ? » «  J’ai imposé mon choix d’expatriation à ma famille, je n’ai qu’à me satisfaire de mon job actuel.» 

Si vous travaillez dans l’humanitaire, vous vous dites peut-être « Je dois accepter les postes qu’on me propose, même s’ils ne me correspondent pas toujours. » « En tant qu’humanitaire, je dois mettre les besoins des autres en priorité, même si c’est au détriment de ma vie personnelle ! » 

Derrière ces injonctions se cache peut-être votre peur du regard des autres. En effet, parmi les besoins fondamentaux de l’être humain, il y a le besoin d’appartenance (faire partie d’un groupe, d’une communauté) et le besoin social (connecter, échanger, partager). Ce qui vous pousse à accorder tant d’importance aux jugements des autres, c’est votre peur du rejet. C’est pourquoi vous préférez favoriser des comportements qui facilitent l’inclusion ; plutôt que de risquer un changement qui pourrait être mal compris.

Pourtant, parmi les cinq besoins fondamentaux, il y a aussi celui de réalisation. Pour atteindre ce dernier besoin, il est essentiel d’apprendre à se détacher du regard des autres, même si votre choix de changement peut provoquer quelques réactions, parfois des incompréhensions. Si cela peut vous rassurer, il est bon de savoir que votre changement fait généralement peur aux autres ; parce qu’eux aussi, ils ont un cerveau qui résiste aux changements : ils préfèrent vous voir rester dans ce qu’ils connaissent déjà de vous. Parfois aussi, leurs réactions font miroir à leurs propres peurs ou difficultés à oser changer ! 

« Être libre, c’est aussi ne pas agir en fonction du regard d’autrui. »
​Frédéric Lenoir

La peur de son propre jugement

Une autre peur qui est souvent méconnue et pourtant handicapante : c’est celle de votre propre jugement sur vous-même. Vous avez peur que vos échecs puissent vous conduire dans une spirale négative d’autocritique et de culpabilité. Vous craignez que, quand cela ne marchera pas comme vous le souhaiteriez, vous ne saurez pas vous accorder de la bienveillance.

J’ai récemment une cliente qui m’a dit qu’elle hésitait à s’engager dans un processus de coaching, de peur de se retrouver, une fois de plus, face à son incapacité à créer les changements souhaités. C’est une vraie peur que celle de se décevoir soi-même. Heureusement, le coaching permet d’accompagner le processus de changement et d’ainsi apprendre à rebondir, s’offrir de la bienveillance et augmenter ses chances de réussite.

Une fois que vous vous acceptez tel que vous êtes, avec vos imperfections, vos doutes, vos forces et vos faiblesses ; alors seulement vous pourrez changer. Pourquoi ? Parce que vous saurez que, quoiqu’il arrive, vous serez bienveillant envers vous-même : même quand tout sera difficile et compliqué, vous serez capable d’être votre propre meilleur ami. Vous n’aurez plus peur d’avancer, parce que vous n’aurez plus peur de votre réaction face à vos échecs. 

« Le curieux paradoxe c’est que,
​lorsque je m’accepte juste tel que je suis, ensuite je peux changer. 
»
Carl Roger

Des pistes pour calmer vos peurs et changer : 

​Quoiqu’il arrive vous allez gérer : C’est ce que je dis systématiquement à mes clients. Vous aussi, quoi qu’il arrive, vous allez gérer. Quand vous sentez la peur monter, n’hésitez pas à vous répéter cette phrase ! 

Clarifiez qui vous êtes : Prenez pleinement conscience de vos valeurs, vos forces, vos besoins, vos envies, vos passions, vos croyances limitantes, vos qualités, vos défauts, vos injonctions, vos expériences, vos compétences… et bien sûr identifiez vos peurs. C’est ce qui va vous permettre de vous accepter tel que vous êtes, de savoir comment prendre soin de vous, de vous accorder de la bienveillance et d’ainsi reprendre confiance en vous. Un fantastique cercle vertueux ! Vous allez enfin apprendre à devenir votre propre meilleur ami. C’est ce qui vous permettra d’initier un changement et de dépasser vos peurs. 

Identifiez ce que vous voulez vraiment : Ce dont vous avez besoin, c’est un « pourquoi » qui soit plus grand que votre peur :  une envie, une raison, des objectifs concrets, un but bien défini qui vous poussent à dépasser vos peurs. C’est cette vision à long-terme qui vous aidera à mettre en place ce changement ; d’en apprécier le processus non-linéaire et la valeur de chaque petit pas en direction de votre objectif final.  

Évaluez le prix de votre inaction : Les deux questions que vous pouvez vous poser pour vous aider à dépasser vos peurs sont : « Qu’est-ce que cela me coûte de ne pas changer ? » « Qu’est-ce que cela me coûte de changer ? » C’est aussi une manière de renforcer votre « pourquoi », votre raison d’avancer et de dépasser vos peurs.  

Accordez de la valeur à vos petits pas en avant : Pour calmer vos peurs, décomposer votre objectif en petits morceaux. Une amie l’a joliment illustré en disant : plutôt que de manger le saucisson tout entier en seule fois, découpons-le en petites tranches.  C’est bien plus digeste ! La clé ici, c’est de valoriser chaque petite action, chaque petit pas, vers votre objectif : c’est ce qui vous permet d’apprécier le processus et de rester dans l’action. 

« Un voyage de mille lieues commence toujours par un premier pas. »
​Lao-Tseu

Conclusion

Est-ce que vous avez pu identifier les peurs qui se cachent derrière votre inaction ? Si oui, c’est déjà un grand pas en avant, mais parfois ce n’est pas suffisant. Si vous sentez que malgré tout, ces peurs vous empêchent d’avancer, de réaliser les changements dont vous avez besoin, sachez que c’est normal et que dans le cadre de mes accompagnements, je vous aide justement à dépasser ces blocages et à créer les changements dont vous avez besoin. 

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